St-Amédée(-de-Péribonka) partie 3: Sa naissance, sa vie, sa mort
St-Amédée(-de-Péribonka) partie 3: Sa naissance, sa vie, sa mort
Published on Février 12th, 2013 @ 10:01:00 pm , using 2939 mots, 3832 vues
Je poursuis cette série avec le volet 3: St-Amédée(-de-Péribonka): Sa naissance, sa vie, sa mort
Vers la fin des années 1800, l'industrie de la pulpe et du papier était en plein essor et l'on recherchait de nouveaux endroits pour développer cette industrie. Les deux ingrédients nécessaires à cette industrie sont: abondance de matière ligneuse et pouvoirs hydraulique pour pouvoir la transformer.
En 1897, M. J.C. Langelier, Surintendant des Gardes Forestiers entreprit d'évaluer le potentiel de la région du Lac-St-Jean. Voici ce qu'il écrivit en 1898 (ref. -1 page 53):
Plus loin, son récit se poursuit (ref. -1, page 55);
Voici ce qu'il écrivit concernant la matière ligneuse (ref. -1, page 61)
Les ingrédients étaient donc tous réunis pour le développement de cette industrie le long de la Petite Rivière Péribonka.
Industrie de la Pulpe
Vente de la Chute de la Petite Péribonka, connue comme "Chute Blanche": ( ref. -3 page 85):
"En 1900, Thomas Du Tremblay forma, avec Pierre-A. Potvin, son gendre, la "Compagnie de Pulpe de Péribonka", le premier agissant comme président, le second comme secrétaire. Les autres actionnaires étaient pris parmi des hommes d'affaires tels Amédée Robitaille, député de Québec, "'très favorablement connu au Lac-St-Jean", N. Bertnatchez, gouverneur de la Prison de Québec, Charles Paquet, trois autres des frères de Du Tremblay: Arthur, Pamphile et Georges, etc. ... Thomas Du Tremblay dirigea la construction de la manufacture (1900-1901), qui fut inaugurée par l'Hon. Lomer Gouin en septembre 1901,". (ref. -2, page 285)
"Benjamin-Alexandre Scott, un industriel de Roberval, ... oeuvre aussi au démarrage de la pulperie de Saint-Amédée-de-Péribonka, au tout début du siècle, en plus d'être gérant de la scierie de Roberval". (ref. -22, pages 44-46)
"A l'automne 1901, la première phase de construction de l'usine est terminée et la forêt s'est retirée peu à peu pour faire place à un petit village: c'est le "Petit-Paris" qui deviendra Saint-Amédée-de-Péribonka". (ref. 17 page 9)
St-Amédée, ( Le "Petit Paris" pour les habitants) était né.
"Durant l'hiver 1902, on transporta les ballots de pulpe à Roberval sur le glace".(ref. -2, page 285)
"La construction de la pulperie de Péribonka est jugée à l'époque comme une entreprise risquée... Pour assurer la rentabilité et pour contrer le facteur de l'éloignement, les entrepreneurs envisagent de tirer profit de la voie maritime du Lac-St-Jean. Ils construisent un bateau vapeur à faible tirant d'eau, le "Roberval", qui tirera quatre chalands (d'une capacité de 700 ballots de pulpe de 130 kg chacun) et remorquera la pulpe au quai de Roberval. De là, la matière première sera transbordée sur des wagons et acheminée par chemin de fer vers les papeteries américaines". (ref. -17, page 9)
Carte postale du début des années 1900 montrant une vue d'ensemble des installations de la Pulperie de Péribonka. L'on peut y voir le barrage et un chaland utilisé pour le transport de la pulpe: (ref. -9 ,ANQ)
Deux bateaux portèrent le nom de "Roberval". (ref. -5, page 178)
Il est indiqué ci-haut que le premier a appartenu à "La compagnie de Pulpe Dalmas". Selon ce que l'on a vu précédemment, il fut construit sous l'égide de la "Pulperie de Péribonka" en 1902 puis, suite à ce que l'on verra plus loin, fut acquis par le "Compagnie de Pulpe de Dalmas" et finalement se retrouvera entre les mains de la Compagnie Price Brothers.
Le deuxième bateau était propulsé par un moteur diésel. Il fut construit en Ontario pour la compagnie Price, en 1963, par la compagnie Russell Brothers à Owen Sound et mis en service en 1963 (renseignement obtenu de Gilbert Goulet).
Ce "Roberval prendra sa retraite dans la deuxième moitié des années 1990". (ref. -5, page 177)
Le Roberval au quai de Price à Péribonka en 1991 (ref. ANQ)
"L'outillage et la mécanique comprennent, en plus de neuf turbines, un monte-billots, un jeu de scies circulaires utilisées pour scier le bois en longueur, des machines à écorcher, quatre meules ainsi que quatre rouleaux... Lorsque l'usine entre en production, l'éclairage électrique est pratiquement complété: la dynamo, d'une capacité de 300 lampes de 16 chandelles (1 800 chevaux-vapeur) permet d'éclairer à la fois l'usine, la cour, le quai, le magasin et une partie du village de Saint-Amédée". (ref. -17, page 9)
"Les conséquences de la construction de la pulperie seront immédiates car sa venue provoquera l'émergence d'un véritable petit village. Situé juste en face de l'usine sur la rive Ouest de la rivière Petite Péribonka, le hameau du "Petit-Paris" comprend au moment de l'ouverture une centaine d'habitants".(ref. -17, page 9)
Comme l'écrit Jean-Paul Gilbert, cela donna naissance à une "ville de compagnie"; (ref. -7, page 6)
"En 1903, Thomas Du Tremblay était déjà maire de la nouvelle municipalité qui se formait autour de moulin". (ref. -2, page 285)
"En 1906, un différent au sein de la société, un procès, et ce qui est pis, l'industrie est mise en liquidation par la Cour, et en 1907, ce qui est pire encore, l'usine et le moulin à scie sont incendiés complètement. La pulperie se réorganisa en 1908 sous le nom de "Compagnie de Pulpe Dalmas" (nom du canton) se releva de ses cendres en 1909". (ref. -2, page 285)
"Les nouveaux propriétaires entreprennent aussitôt la reconstruction de l'usine et ajoutent une turbine de 35 chevaux-vapeur pour améliorer les capacité d'éclairage". (ref. 17 page 9)
La compagnie a été réorganisée par M. Eugène Leclerc: (ref. 3, page 87)
Voici une première photo de l'usine de Pulpe Dalmas: (ref. -4)
Voici deux autres photos de l'usine de Pulpe Dalmas: (Musée McCord)
Vue éloignée de la Scierie de la Cie de Pulpe Dalmas: (ref. -6, ANQ)
Le village construit autour de l'usine est en train de se développer: (ref. 3, page 87)
Construction du village: (ref. -5, page 84)
Il y a un édifice au milieu de la photo ci-haut qui m'intrigue: serait-ce une chapelle? Voici un agrandissement de cette partie:
Vue rapprochée du village: (ref. -6, ANQ)
Autre vue de St-Amédée: (ref. -4)
Ballots de pulpe: (ref. -8 ANQ)
Le transport de la pulpe se faisait par la voie des eaux: (ref. 3, page 87)
Le transport de la pulpe par bateau offrait un désavantage majeur: l'hiver. L'on comptait sur la venue proposée d'un chemin de fer qui contournerait le Lac pour palier à cette situation: (ref. -3, page 98)
Arthur Buies avait déjà, avant 1889, envisagé le possibilité d'un chemin de fer qui se prolongerait vers l'est jusqu'à Tadoussac: (ref. 10, page 201)
M. Dubuc forma en 1911 "La Compagnie du chemin de fer Roberval-Saguenay.: (ref. -11, 0age 29)
Étonnamment, le tracé de ce chemin de fer proposé devait être de se rendre à Mistassini en passant par Péribonka. Ce parcours est validé par le passage suivant tiré de la monographie de St-Ambroise: (ref. -12, page 70)
L'on désirait également augmenter la production de la pulperie. Les droits d'exploitation de la Chute de la Petite Péribonka, connue comme "La Blanche" ou "Chutes Blanches" furent vendus: ( ref. -3 page 85)
Voici cette chute telle qu'elle apparaissait sur un carte postale en 1907, (ref. Archives Nationales du Québec (ANQ):
Cette carte postale a été postée par Louis Hémon à une amie. Voici le verso de cette carte:
L'aménagement de cette chute leur aurait permit de doubler sa production annuelle, ceci en vue d'augmenter sa rentabilité: (ref. 3, page 87)
Des travaux furent entrepris à une date qui m'est inconnue mais ne furent jamais terminés. Voici la Chute Blanche telle qu'elle apparaissait en 1977: ( ref. ANQ)
Les droits d'exploitation de cette chute furent rachetés et une mini centrale hydroélectrique est présentement exploitée par M. Gaston Morin. La voici telle qu'apparaît aujourd'hui:
"En mars 1909, les meules recommencèrent à tourner mais les directeurs s'avouèrent très rapidement incapables de rentabiliser l'entreprise; après quelques tentatives maladroites de rationaliser les opérations, en 1913, la direction doit à nouveau déclarer faillite". (ref. 17 page 9)
"Pendant quatorze ans, les hommes d'affaires locaux tenteront à plusieurs reprises de la renflouer mais tous ces efforts furent vains". (ref. 17 page 9)
La compagnie Price racheta les actifs restants en 1925: (ref. -5, page 84)
"Afin de se soustraire à l'obligation de payer des taxes, en 1927 elle sursoit (Price Brothers) à son idée première d'accroître la production à 70 tonnes quotidiennement et, sans crier gare, rase l'usine et le village de §aint-Amédée". (ref. 17 page 10)
Les dés étaient jetés: Le glas venait de sonner pour Saint-Amédée.
L'on peut encore voir les vestiges de la pulperie derrière la halte routière près du pont enjambant la rivière Petite Péribonka, aux limites de la Municipalité de Péribonka. (ref. -5, page 82)
Photo de la halte routière.
Suite au rachat des actifs la pulperie, ou ce qu'il en restait, les deux municipalités voisines, Saint-Augustin et Sainte-Jeanne-d'Arc, se partagèrent le territoire de Saint-Amédée. (ref. -2, page 286)
Cette présence de la pulperie, depuis 1902, aura profité à la colonisation de ce canton, plus spécifiquement à St-Amédée, et elle en aura été le moteur. Qu'il suffise juste de se remémorer que la fondation de la Municipalité de St-Amédée-de Péribonka, fondée en 1903, aura précédé de plus de 5 ans celle de St-Édouard, qui fut fondée en 1908, elle même issue du démembrement partiel de St-Amédée.
La vie religieuse à St-Amédée
Nous sommes dans les années 1900, la vie religieuse est une composante essentielle dans la vie québécoise d'alors.
"En 1903, la paroisse de Péribonka est encore une mission mais elle a une chapelle où les colons et les membres de leurs familles se réunissent pour prier et pour assister aux offices religieux que célèbrent le curé de Mistassini, Monsieur Eugène Bédard, leur missionnaire attitré". (ref. -21, page 295)
Voici ce que dit Mme Émilie Bergeron-Bouchard dans ses mémoires: (ref. -13)
Elle arriva au Grand Paris ( se dit de la Rivière Péribonka par rapport à laRivière Petite Péribonka) en 1898. Plus loin elle poursuit:
Comme on l'a vu précédemment, le "Cie de Pulpe de Péribonka" fut fondée en 1900. Cela ramène la construction de la chapelle à 1897. Voici une photo de cette chapelle vers 1899: (ref. -14, )
Le recensement 1901 des bâtiments et terrains, églises et écoles (voir ref. -15, page 1, ligne 4 (à remarquer que l'énumérateur est Édouard Niquette...)) nous montre l'inscription d'une chapelle à la ligne 4. Un agrandissement du coté gauche cette partie, nous l'indique:
Un agrandissement du coté droit de la même partie, nous montre:
Les colonnes 26, 27 et 28 nous donnent les informations suivantes: c'est une église catholique, il y a 100 communiants qui la fréquentent et elle peut accueillir 300 personnes.
Le 29 juin 1903, des Frères de Saint-François-Régis arrivèrent à Péribonka. Dans un premier temps, ils s'établirent sur une ferme en partie défrichée et exploité et qui avait été achetée en 1902 d'un américain, Horace-Jansen Beemer, par Théodore Broët et Jean Couston-Lemaître. Cette ferme était située à quelques kilomètres au nord du petit village de Péribonka (soit au sud-est de St-Amédée; il s'agit des lots 9 et 10 du rang 2, canton Dalmas: ref. -31, page 11). Ils y restèrent pendant deux ans avant de s'établir sur leur propriété du canton Dolbeau, quatorze lots encore en forêt achetés également en 1902, sur la rive de la Petite Rivière Péribonka (il s'agit des lots 1 à 8 du rang 1 ainsi que des lots 1 à 6 du rang 2, canton Dolbeau: ref. -31, page 11). Ils y restèrent jusqu'en 1906 et, vu la pauvreté de la terre de leurs lots, établiront définitivement leur orphelinat sur plusieurs lots faisant face à Pointe Taillon, dans le canton Racine. (ref. -21, pages 290 à 308)
Installations des Frères St-François-Régis (ref. -21, page 308)
Voici ce que l'on peut lire dans le journal "La Souvenance": " En 1903 est arrivé comme premier curé M. l'abbé Abraham Villeneuve. Avant cette date, Péribonka était desservi par le curé de Mistassini - Abbé Bergeron et Eugène Bédard. Afin c'accommoder les ouvriers de l'usine St-Amédée, Monsieur Villeneuve venait une fois par mois donner une mission dans la maison d'école. Il fit agrandir la chapelle et construire une salle paroissiale qui lui servait de logement". (ref. -16, page 6)
"Vers 1914 nomination de l'abbé Auguste Verreault qui exerça son ministère pendant près de vingt ans. Il fit agrandir le chapelle qui prit les proportions d'une église et fit construire le presbytère". (ref. -16, page 6)
Église St-Édouard-de-Péribonka 1925 (source: ANQ)
En 1943, l'abbé Lucien Gaudreault fit construire l'église actuelle. Elle fut bénite le 6 août 1943.
Église de Péribonka en 1991
La vie religieuse s'exprimait dans des actions de tous les jours. (ref. -20)
Maison paternelle de Maria-Chapdelaine "L'Angélus"
Pour ce qui est de Ste-Jeanne d'Arc, cette " paroisse a son origine en 1921, lors de l'arrivée de son premier curé, M. l'abbé Damase Boulanger. Avant l'arrivée de M. l'abbé Boulanger, cette paroisse compte déjà une population de 500 âmes, desservie par M. l'abbé Auguste Verreault, alors curé de Péribonka. Les offices religieux sont célébrés de temps en temps dans une petite maison qui, actuellement (1971) est la propriété de M. Fernand Bilodeau". (ref. -18, page 9)
Église de Ste-Jeanne-d'Arc, date indéterminée, (ref. -18, page 9)
Cette église de même que le presbytère ont été rasés par le feu le 20 mars 1934. L'église et le presbytère actuels furent construits en 1936. (ref. -18, page 11)
Église de Ste-Jeanne-d'Arc en 1948, (ref. -19)
Église de Ste-Jeanne-d'Arc en 1971, (ref. ANQ)
L'éducation à St-Amédée
La première école du village de Péribonka fut fondée en 1905. (ref. -16, page 13)
L'on peut cependant remettre en question cet énoncé lorsque l'on prend connaissance de ce qui suit au sujet d'une conférence, cédulée les 17 et 18 novembre 1897, à laquelle furent convoqués le personnel enseignant des paroisses de Péribonka, Sacré-Coeur-de-Marie et d'Alma. (ref. -30, pages 240 et 241)
Le première institutrice fut Eva Bouchard, l'héroïne du roman "Maria Chapdelaine". (ref. -16, page 13)
Eva Bouchard (Maria Chapdelaine) vers 1930 (ref. 23)
Elle apparaît au recensement 1911 de la paroisse St-Édouard-de-Péribonka (ref. -26, page 1, ligne 4)
Maison de Maria Chapdelaine en 1925 (ref. -24)
École à Péribonka vers 1930 (ref. -25)
Dans le recensement 1911 de St-Édouard on dénombre une institutrice, tel que vu ci-haut. Dans les pages suivantes du même recensement, l'on y dénombre 11 étudiants. (ref. -26, pages 1 et suivantes). Le recensement de 1911 à St-Amédée dénombre 4 institutrices à cet endroit. (ref. -7, pages 5 et 8). Étonnamment, l'on n'y dénombre aucune personne identifiée comme " étudiant " au titre de l'emploi principal! Caprice de l'énumérateur... Cependant, 63 personnes sont identifiées comme ayant fréquenté l'école 3 mois ou plus en 1910.
À la lecture de ce recensement, l'on peut déduire qu'il y avait une école dans le village du "Petit-Paris". Voici une école type: (ref. -28, page 145)
L'on peut souligner l'institution de "L'orphelinat agricole de Péribonka" (ref. -3, page 45 à 47) Bien que que cet orphelinat porte le nom de "Péribonka", je crois plutôt qu'il s'agit de celui des Frères de Saint-François-Régis, appelés à la page 47 "Frères Agriculteurs de Saint-Joseph-du-Lac", qui, en 1907, était relocalisé dans le canton Racine. Il est vrai que l'oeuvre avait débuté à Péribonka comme vu ci-haut. Il est intéressant de découvrir le programme scolaire de cette institution.
A Ste-Jeanne-d'Arc, la première école fut ouverte en 1909. L'institutrice était Mme Anne Bouchard. (ref. -29)
Elle apparaît au recensement 1911 de la paroisse St-Amédée-de-Péribonka (ref. -27, page 8, ligne 22) Dans ce document son prénom est identifié comme étant "Emma"
La santé à St-Amédée
Le premier médecin à s'établir à Péribonka fut le Docteur Joseph Rochette. Il pratiqua également à Ste-Jeanne-d'Arc. (ref. -29)
Auparavant, le Docteur Ernest Gagnon, d'Alma, pouvait desservir ce territoire. (ref. -30, page 240)
Il ne faut pas oublier les "sages-femmes" qui, pour une grande partie de nous tous, ont assisté à notre naissance. Georgiana Girard, mon arrière-grand-mère, fut l'une de celles-ci. (ref. site internet de Ste-Jeanne-d'Arc, version 2007 que j'ai archivé sur mon ordinateur, "Les premiers défricheurs...")
Il y avait aussi les Docteurs Mamans: cataplasmes de toutes sortes, casse-grippe, ponces au gin, sirops et liniments de colporteurs, huile de castor (erk...), ...
Revenons à nos moutons... Lieu de naissance de Marie-Jeanne Boivin
Le premier article traitait de ce sujet et n'a pas encore été résolu.
Le 26 novembre 2011, j'ai présenté dans un article les actes de naissance de maman et papa que l'on peut voir ici. Ils ont tous deux baptisés par le curé Villeneuve.
Maman était identifiée au recensement de 1911 à la ligne 37 de la page 2. (ref. -27)
Un agrandissement de cette page montrant seulement le nom des membres de la famille 16 et leur occupations nous donne ceci:
La marge de gauche indique que les familles 15 et 16 vivent en appartement. A la ligne 32, Thomas Boivin est journalier et travaille dans une usine de pâte de bois. A la ligne 33, Henri Boivin est scieur et travaille dans une scierie (à noter que Henri Boivin exerce ce même métier pendant plusieurs années au moulin de M. Alfred Tremblay (Bezime) qui a lui aussi un moulin à scie (ref. -18, page 19)). Le seul endroit qui puisse répondre à ces deux occupations est le "Petit-Paris". Comme maman, à la ligne 37, n'avait que 1 mois lorsque le recensement a été réalisé (non montré dans cette image), elle est donc née à cet endroit. (C.Q.F.D.: pour ceux qui se rappellent de leur petite école, cela veut dire: Ce Qu'il Fallait Démontrer).
Bonne lecture!
Jean-Roch St-Gelais.
Prochain article: St-Amédée(-de-Péribonka) partie 4: La population en 1911
Références:
1- Régions de Québec, du Lac-Saint-Jean, de Chicoutimi et de la côte nord du Saint-Laurent : description des cantons arpentés, explorations de territoires et arpentages des rivières et des lacs, de 1889 à 1908 page 53
2- Histoire de Roberval, Coeur de Lac-St-Jean, 1855-1955. Auteur: Rossel Vien. Société Historique du Saguenay (SHG), 1954
4- Musée McCord
6- Vue éloignée des installations de la scierie de Saint-Amédée de Péribonka
7- SURVOL DE L?ÉVOLUTION DE L?INDUSTRIE DES PÂTES ET PAPIERS AU QUÉBEC 1805-2011
9- Péribonka - (Vers 1890 - vers 1965)
10-Au royaume du Saguenay : voyage au pays de Tadoussac
12- Monographies paroissiales : esquisses des paroisses de colonisation de la province de Québec
13- Mémoires de Émilie B-Girard
15- Recensement 1901, bâtiments et terres, églises et écoles
16- Journal "La Souvenance", vol. 14, no. 4
17- "Saguenayensia" La revue d'Histoire du Saguenay - Lac-St-Jean, Volume 37, No 3/4, Juillet - décembre 1995
18- Programme Souvenir 50ième 1921 - 1971, Paroisse Ste-Jeanne-d'Arc
19- Église de Ste-Jeanne-d'Arc en 1948
20- Maison paternelle de Eva Bouchard - Vers 1920 - prière de l'Angélus
21- L'Église au Diocèse de Chicoutimi par Mgr Marius Paré, Tome III, Les Institutioons
23- Madame Eva Bouchard (Maria Chapdelaine) . - Vers 1930
24- Maison de Maria Chapdelaine en 1925
25- École à Péribonka vers 1930
26- Recensement 1911 de la paroisse St-Édouard-de-Péribonka
27- Recensement 1911 de la paroisse St-Amédée-de-Péribonka
29- Les premiers à Ste-Jeanne-d'Arc
30- Alma au Lac Saint-Jean : son histoire
31- Journal "La Souvenance", vol. 10, no. 3, page 11
6 commentaires
Salut Jean-Roch,
Je constate que tu as encore fait beaucoup de recherches sur St-Amédée de Péribonka. Il y a des photos qui ne datent pas d’hier ouf!!! Celles des églises de Péribonka et Ste-Jeanne d’Arc sont représentatives pour nous car c’est de notre temps et on peut facilement les reconnaitre. Toujours intéressant à lire, une tonne d’informations. Bravo!!!
Bonjour Jacinthe,
Il y a effectivement beaucoup d’heures de recherches. Cela fait pas mal de temps que je me posais des questions au sujet du “Petit-Paris” et je voulais éclaircir un peu ce sujet. L’automne passé j’ai commencé à ramasser de la documentation sur le sujet, et j’en ai ramassé pas mal. Le plus gros du travail c’est la rédaction. L’on peut présenter ces informations soit par ordre chronologique ou par ordre de sujet, ou les deux à la fois. J’ai choisi cette dernière voie, c’est à dire présenter un sujet par ordre chronologique.
Je n’ai pas présenté tout le matériel que j’ai trouvé, et je n’ai pas trouvé tout ce que je voulais présenter. Au fil des lectures, j’avais trouvé que certaines des missions du curé de Péribonka à St-Amédée se déroulaient dans le bâtiment qui servait d’école. J’ai égaré la référence relative à ces évènements et je n’ai pas pu le présenter.
Le prochain article devrait être un peu plus facile. Je vais présenter des statistiques sur la population de St-Amédée à partir du recensement de 1911. Cela devrait nous montrer une autre facette de la vie en ce temps-là.
Bonne journée et merci de tes commentaires.
Jean-Roch
Excellente recherche , j’ai vécu ma jeunesse sur la ferme de mon père entre 1967 a 1980 ,a 1 kilomètre de st-Amedé , moi et mon frère marc avons fait du canot a l’endroit ou était la petite pulperie ( 1977 approx) et il y avait encore un gros ballot de pulpe qui trainait sur le quai qui était effondré sur le lit de la rivière , surprenant!
Merci
Merci M. Tremblay de votre commentaire.
Cette recherche m’a pris énormément de temps mais j’en ai appris sur le lieu de naissance de mes parents.
Si par hasard vous avez des photographies de ce lieu, je serais très intéressé à en obtenir une copie.
Salutations,
Jean-Roch.
Très intéressant, belle lecture j’aime l’ histoire , Merçi,,,,,
Merci Mme Boivin de votre commentaire.
Je vous invite à visiter le blogue “Au Pays de Maria-Chapdelaine” (https://www.facebook.com/groups/1900585423507177/) où vous y trouverez plusieurs article de ce coin de pays.
Jean-Roch St-Gelais
Ce post a 1 réaction en attente de modération...