Blog des Familles St-Gelais-Rousseau, fiers descendants de Jean-Simon Pradet et de Honoré Rousseau

Mariage Adolphe Rousseau et Marie Bouliane

Voici copie du registre de la Mission de Mistassini montrant l'inscription du mariage de Adolphe Rousseau et de Marie Bouliane le 15 avril 1895.

Vous pouvez consulter mon site de généalogie pour visualiser l'ascendance et la descendance de ce couple . A noter que seuls les membres enregistrés peuvent consulter le détail des personnes présumées vivantes i.e. nées après 1900.

La célébration de mariage par un prêtre est un acte religieux mais il est également un acte civil qui doit répondre à plusieurs critères relevant du code de procédure civile. Dans les lignes qui suivent, en comparant le libellé de l'acte de mariage avec les exigences du code de procédure alors en vigueur (version du 5 avril 1869) et en y citant des extraits, je vais tenter de faire ressortir certains points importants.

Cette analyse nous permettra de bien comprendre le sens et la portée chacun des éléments de l'acte. Cette analyse nous servira également pour la compréhension tous les autres actes qui seront affichés sur ce blog.

" la publication d'un ban ... la dispense de deux autres bans ayant été obtenue " et "vicaire forain"

Voir ci-bas articles 130, 134 et la définition de "vicaire forain" (Dictionnaire du droit canon, 1859, page 1206).

Si l'une des deux parties avait eu leur lieu de résidence ailleurs qu'à l'endroit ou est célébré le mariage, il aurait été fait mention de l'endroit et de la publication des bans. Voir 130 et 131.

En ces temps ou les moyens de communications étaient nullement comparables à ceux d'aujourd'hui, et dans un souci d'efficassité, il était d'usage pour l'évêque d'un diocèse de nommer un prêtre desservant une paroisse éloignée du siège épiscopal pour agir en son nom dans des tâches spécifiques pour desservir les paroisses proches de son lieu de culte.

Voir à cet effet 65, les éléments qui doivent apparaître dans l'acte de mariage.

Voir 63.
A l'époque ou a été célébré ce mariage, Mistassini n'avait pas encore été érigé en paroisse. Ce n'est qu'en novembre 1928 que cela fut fait. Le révérend Lucien Savard est alors nommé officiellement curé de la paroisse St-Michel. Les résidents étaient desservis par les Pères Trappistes qui y avaient établi un monastère. C'est en novembre 1892 que trois moines y arrivèrent.

Voir 115 ci-bas. Le consentement des parents étaient requis. Voir 136 à 137.

La mère étant décédée, il ne pouvait y avoir consentement ou opposition de sa part. Voir 119 (société patriarcale...).

Note: la mention que la mère est décédée est très utile au chercheur qui tente de retrouver des actes relatives à cette personne.

Voir 115 à 117.

Voir 116.

Voir 64.

"Lecture faite". En raison de l'endroit ou ces deux mots sont placés, il semble que cet élément, très important en cette période ou bien des personnes ne savaient ni lire ni écrire, était manquant lors de la signature de l'acte par la première personne présente.

J'ose espérer que cet article, malgré sa longueur, vous sera utile dans la compréhension de tous les éléments et subtilités que comporte un acte de mariage.

Jean-Roch.

Sources des données: Archives Nationales du Québec.